AUTOPSY

      Elle est jolie, belle, magnifique, extraordinaire.

Je la vois tous les jours, et les jours où je ne la vois pas, je pense à elle, j’imagine ce qu’elle fait.
Aussitôt que l’on se quitte, on s’envoie des textos.
Rien qu’en fermant les yeux, je la revois, son visage, ses formes, les petits détails que je connais d’elle.

On mange ensemble matin, midi et soir, du moins souvent.
Chaque matin, je lui dis bonjour en la prenant dans mes bras.
Chaque soir, je lui dis bonne nuit en la prenant dans mes bras.

En cours, elle est assise juste à coté de moi.
On parle de tout, on parle de rien. Mais après tout, parler avec elle, c’est déjà si bien.
On rigole, parfois tout fort, parfois tout bas, très souvent ma foi. On a le même humour, cela facilite bien des choses, parfois.

            Dès que je la vois mon cœur est en émoi.
                  Bref, je l’aime.
                        La vie est belle.

      Mais j’ai tué la femme que j’aime.
Car elle, elle ne m’aime pas. Je ne suis que le bon copain à qui l’on dit tout. Celui que l’on va voir quand on a envie, mais surtout quand l’on à rien d’autre à faire. Et elle a toujours quelque chose à faire.

      Et puis un bon copain, ça ne devient jamais un petit copain. C’est bien connu.
Enfin, je le savais, je le pensais, je n’aurais jamais dû…

      Toute chose à un début, un milieu, une fin. Là est la fin…